Cette page fait suite à un précédent article intitulé “Les désordres du processus sensoriel chez l’enfant”. Les besoins sensoriels de votre enfant sont à évaluer en fonction des difficultés qu’il rencontre au quotidien. Voici une liste dans laquelle vous pourrez sélectionner les stratégies et les activités adaptées à votre situation :
À l’école
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Installer de préférence l’enfant au premier rang, au centre de la classe (éloigné des fenêtres, radiateurs, de la porte)
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Éviter le toucher et préférer toujours une pression forte plutôt qu’un effleurement.
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Placer l’enfant à l’écart des autres enfants dans une file : soit tout à fait devant soit au bout de la file, pour éviter les bousculades, le prévenir lorsqu’on va le toucher
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Permettre à l’enfant de se lever et faire quelques pas, à intervalles déterminés, si possible avec un accompagnateur.
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Aménagement du bureau :
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Placer un élastique autour des deux pieds avants de la chaise afin que l’enfant puisse y appuyer ses tibias et ses chevilles.
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Fixez un tapis carré ou un morceau de tissu doux à la face inférieure du bureau que l’enfant pourra toucher.
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Asseoir l’enfant sur un coussin à gonfler (Dynair).
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Malaxer, toucher des objets : balle Koosh, étiquete en tissu cousue dans une poche ou un bracelet, de petites figurines en plastique, de la pâte à modeler, tout ce qui maintient les mains occupées peut aider l’enfant à se concentrer.
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Écouter de la musique douce avec des écouteurs
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Avertir l’enfant s’il va être exposé à des bruits (ex. alarme, assemblée bruyante)
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Mastiquer : Utiliser des objets à mastiquer tels qu’un crayon avec un bout mou (matériaux spécifiques non toxiques) ou « ChewEase », qui permettent d’apaiser et canaliser les besoins sensoriels
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Trois fois par jour, pratiquer un intermède d’exercice physique dans la classe. Très important car le mouvement induit une réaction chimique qui calme le système nerveux. C’est au bénéfice de tous les élèves, cela permet une meilleure concentration :
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Paume contre paume : par deux, les enfants exercent une pression paume contre paume pendant 10 secondes, 5 fois de suite
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Marcher comme un animal, taper fort avec les pieds
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Tractions contre le mur
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Jumping Jacks : de temps en temps, faire des « jumping jacks » pour aider à organiser le traitement de l’information proprioceptive.
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Donner des missions à l’enfant qui vont le mettre en mouvement : porter des livres, effacer le tableau, l’envoyer porter quelque chose dans une autre classe, ouvrir la porte, etc.
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S’étirer souvent.
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Ne jamais raccourcir la récréation, même pour rattraper un retard de travail : ce serait tout à fait contre-productif. Tous les enfants, surtout ceux qui ont des troubles sensoriels, doivent être en mouvement avant, pendant et après l’école : courir, sauter, se balancer, se suspendre à des barres, jeter, pousser et tirer des objets les aides à réguler leur système nerveux.
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Lors des temps de travail sans consigne de la part de l’enseignant, permettre à l’enfant d’utiliser des bouchons d’oreille pour se couper du bruit
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Proposer un lieu dédié au retour au calme (pas une punition, l’enfant doit y aller de façon positive)
En partie adapté de http://sensorysmarts.com/working_with_schools.html
À la maison
- Brossage du corps avec une brosse douce, par-dessus les vêtements (voir protocole Wilbarger) – à défaut de brosse, utiliser des éponges sensorielles telles que sur l’image :
- Stimulations de la zone orale : souffler des bulles, mâchouiller un anneau et/ou un collier de mastication (vaste choix en achat sur internet, par exemple ici), un embout en caoutchouc sur le bout du stylo ou du crayon.
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Faire des massages, s’installer l‘un contre l’autre sur le canapé
- Donner à l’enfant un doudou ou une peluche lestée, le faire dormir avec une couverture lestée.
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Encourager les jeux qui vont l’aider à ressentir les limites de son corps : jouer à marcher comme un animal sauvage dont les jambes sont très lourdes, chaque pas fait trembler le sol, jumping jack, tractions contre le mur, paume contre paume, bras de fer etc.
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Respiration :
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S’allonger le sol avec un objet sur le ventre ou une peluche et s’entraîner à respirer avec le ventre, regarder la peluche qui monte et descend de la « montagne »
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Montagne de bulles : http://asensorylife.com/bubble-mountain.html
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Faire entrer l’exercice physique dans la routine quotidienne :
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Exercices de latéralisation comme le cross-crawl
- Les activités physiques : toute activité qui consiste à pousser, tirer, porter (empiler des libres, arroser le jardin, creuser des trous, toute activité physique dans la nature, porter le sac de linge, ratisser les feuilles mortes etc.) ; toute activité qui fasse sauter, se balancer (sauter sur un trampoline ou sur un vieux matelas, corde à sauter, jouer au basketball, équitation, courses à sac etc.) ; Toute activité qui fasse grimper, se suspendre (escalade, trapèze, accrobranche etc.).
- De même, la natation, les arts martiaux, la lutte, le yoga, le football sont des sports et activités physiques à encourager
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De nombreuses idées de mouvements en vidéo sur https://www.gonoodle.com/
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Sauter sur un trampoline
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Se suspendre, se balancer, mettre la tête en bas
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Installer une cachette, un coin dédié à l’enfant où il pourra se couper des stimulations extérieures et se détendre, se calmer, se mettre à l’abri
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Objets de « protection » sensorielle : bouchons d’oreille, lunettes de soleil, couverture lestée
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Bac d’exploration tactiles : seau ou bac rempli de macaroni, de riz, de billes dans lequel l’enfant plonge ses mains
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L’asseoir sur un gros ballon plutôt que sur une chaise : devra opérer des micro-mouvements en permanence pour garder son équilibre
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Limiter les écrans aux maximum
Laetitia Bluteau | laetitiabluteau.fr
